La Californie
Jour 2
Los Angeles / DownTown / Studio Paramount
Jour 2 : Los Angeles / DownTown / Studio Paramount
Autant il est possible de lutter pour ne pas s’endormir trop tôt, en se baladant et avec l’excitation de la découverte d’une ville, mais ne pas se réveiller avant 17h, heure française, est difficile : en effet, nous voilà debout à 5h du matin, soit 14h à Paris. Les quelques premiers jours sont assez fatigants, voire déboussolants, mais on s’y fait vite ; de plus, on profite de se lever tôt pour voir les lieux touristiques désertés, ce que nous faisons ce matin-là. Sur Hollywood Boulevard, là où, la veille, les trottoirs étaient bondés de monde, ce matin c’est très calme, et nous pouvons profiter de ses étoiles sans cette foule qui les piétinait ; un petit saut au TCL Chinese Theater pour voir toutes les empreintes : c’est redondant mais on est à L.A. L’heure du petit dej approche, une boutique ouvre ses portes avec café, chocolat et plein de petits gâteaux.
Mon niveau d’anglais à l’école était très moyen, mais là, pour demander un chocolat chaud, soit c’était le premier jour de la serveuse, et on lui excusera son manque d’attention, soit mon accent est tellement désastreux que même ‘Hot Chocolate’ était visiblement impossible à comprendre (malgré mon p’tit 10/20 au bac). Après plusieurs redites, la serveuse a l’air de comprendre enfin et me dit ‘haaaaaa Hot Chocolate’ : il est tôt, mon honneur est sauf, la boutique est déserte… Bref, notre petit déjeuner avalé, nous faisons notre programme pour la matinée qui est de visiter le vieux Los Angeles : l’ancien quartier espagnol, le quartier administratif avec l’hôtel de ville, le Walt Disney Concert Hall, la bibliothèque centrale et un tour dans le Downtown, le décor des séries & films des années 70’s. Mais avant, un p’tit tour à l’hôtel Roosevelt dans lequel de nombreuses stars ont séjourné dont Marilyn Monroe ; un hôtel luxueux en forme d’hacienda avec, au rez-de-chaussée, un bar avec des tables, au plafond un magnifique lustre, le tout dans une ambiance feutrée. Ensuite, direction le métro pour Union Station : il faut se procurer une carte et c’est parti.
Nous arrivons à Union Station : la gare est très grande, les peintures et le plafond sont impressionnants. Une fois dehors, une allée de palmiers borde la route ; un panneau improbable d’interdiction de fumer dans la rue est le premier que nous apercevons, étonnant… Un grand panneau indiquant les directions de différents quartiers comme Chinatown, Little Tokyo, ou bien Civic Center, est face à nous. Le quartier a des allures hispaniques – la Old Plaza avec son square ; après un petit tour dans ce quartier, nous remontons N Los Angeles Street : nous traversons l’autoroute sur un pont qui accueille une oeuvre d’art (« Public Art Gateway »). A quelques rues se trouve l’hôtel de ville ; nous assistons au passage à un tournage, des caméras et équipements de cinéma sont installés.
Un peu plus loin, il y a la très belle Cathédrale Notre-Dame-des-Anges de Los Angeles avec ses nombreuses cloches. Nous tournons dans N Grand Av et nous retrouvons devant le Walt Disney Concert Hall, une salle de concert aux allures de vaisseau spatial, tout argenté et d’un design très moderne. Nous poursuivons notre route pour arriver à la Library central, un bâtiment assez haut avec de très belles peintures au plafond. Ensuite nous sommes dans Downtown : le vieux quartier de Los Angeles avec ses célébres théâtres et ses rues étroites que l’on voit notamment dans les courses-poursuites des épisodes de Starsky et Hutch. L’endroit est populaire mais terriblement rempli de caractère et de charme : les bâtiments sont anciens et délabrés, les magasins bon marché et accueillants ; bref, un quartier aujourd’hui bien loin des projecteurs d’Hollywood, et un de nos quartiers préférés.
C’est l’heure maintenant de rejoindre les studios de cinéma Paramount : nous trouvons quelques rues plus loin le bus qui nous promène jusqu’à Melrose avenue. La ville est très étendue, et la marche à pied est rarement la bonne alternative… tout est souvent très éloigné, le bus ou le métro sont indispensables. Une fois arrivés, il faut récupérer à l’accueil un badge qui nous permettra d’entrer dans l’enceinte bien gardée.
Mais avant la visite, un petit burger accompagné de frites et de Dr Pepper « à Rome, on fait comme les romains » ; dans notre cas, le menu me convient, extrêmement riche mais, il faut le reconnaitre, très savoureux : Astro Burger, nous voilà, fais chauffer tes steaks…
Nous sommes maintenant à l’entrée des studios : l’hôtesse d’accueil nous fait patienter dans une salle avant la visite, pleine de costumes et d’objets provenant de très célèbres films ; une reproduction de la tête de Brad Pitt trône au milieu de la pièce, son visage vieilli dans « L’étrange histoire de Benjamin Button », impressionnant de réalisme. Notre guide arrive et nous invite à prendre place dans une petite voiture électrique dans laquelle nous sommes 7 ou 8 personnes. La visite commence et nous parcourons les rues des studios ; nous rentrons dans les bâtiments avec les décors et tous les éclairages en place (« Grace and Frankie ») : un tour dans l’envers du décor pour voir les immeubles new-yorkais vides de l’intérieur… bref, une belle balade passionnante grâce à beaucoup d’anecdotes contées par notre guide. La visite est évidemment tout en anglais, sans casque avec la version française, mais cela reste faisable avec une maîtrise moyenne de la langue.
Nous prenons un bus pour rentrer à notre bungalow ; le voyage est très plaisant, nous traversons les quartiers populaires de Los Angeles, avec ces petites maisons qui forment des blocs. Nous apercevons régulièrement au loin les lettres de HOLLYWOOD qui dansent sur la colline… on est bien à L.A. La journée n’est pas terminée : après une pause bien méritée dans notre appartement, nous décidons de sortir manger et boire un verre dans les lieux qui ont vu fleurir le hard rock, j’ai nommé la célèbre Sunset avenue et son ‘Whisky à gogo’ (entre autres) qui a accueilli notamment les Doors, Guns n’ roses et, pour les plus spécialistes – que je suis – Mötley Crüe et toute la scène glam’ des année 80’s. Mais avant d’aller dans ce bar mythique, direction le Rainbow Bar, avec Slash, Lemmy et autres légendes du rock.
Nous prenons un taxi Uber car, avec l’application, c’est très simple et cela nous permet de connaître le prix à l’avance, en l’occurrence 8,08$. La discussion est sympathique : c’est la première fois qu’il rencontre des français ! Nous racontons à notre chauffeur – qui trouve l’accent de ma femme très sexy, mais le mien étrangement beaucoup moins – que nous sommes allés dans Downtown, et sa réaction est très intéressante : étant donné qu’il vit à Los Angeles, il ne voit pas l’intérêt d’aller traîner dans ces quartiers vieux et mal fréquentés de la ville, alors que, pour nous, ils sont remplis du charme des années 70/80’s et d’une partie de la culture qui ont fait cette ville.
Nous voilà devant le Rainbow : nous nous installons à une table dans la grande salle, assez sombre avec une décoration – bien sûr – très rock. Nous sirotons une bière en mangeant un burger ; l’ambiance et la musique sont bien en accord avec le lieu. Maintenant, le Whisky à gogo : ce soir, trois groupes sont programmés. Pour rentrer, il faut présenter son passeport et, une fois notre boisson commencée, il faut la boire au-dessus de la moquette qui entoure le bar et non pas sur la piste où le public se rassemble pour écouter les groupes. On est loin du freestyle rock n’ roll que cet endroit a pu connaitre il y a quelques décennies, mais nous sommes là !! Les affiches sur les murs mettent en avant les légendaires groupes qui ont foulé cette scène. Après deux trois bières, il est temps de rejoindre notre base. Un taxi Uber vient nous récupérer et nous ramène à notre bungalow. La journée a été longue, la fatigue est au rendez-vous ; le décalage horaire est encore important, cela ira mieux dans quelques jours.