La Californie

Jour 10

Parc national de Yosemite / San Francisco

Jour 10 : Parc national de Yosemite / San Francisco

La nuit fut bonne et un délicieux petit déjeuner nous attend ; une table ronde accueille chaque pensionnaire de l’hôtel, où un large buffet peut satisfaire toutes les envies. Il y a notamment un appareil qui fabrique des pancakes : la pâte fraiche tombe sur un petit tapis roulant, elle est aplatie par un rouleau puis elle cuit – moins d’une minute pour avoir une crêpe toute chaude, et avec du sirop d’érable, la journée s’annonce bien. 

Après avoir englouti ce qui va nous tenir au corps pour la matinée, nous prenons la route du parc naturel de Yosemite. Un peu plus d’une heure nous sépare du premier point de visite, la chute du Voile de la Mariée, une cascade perchée tout en haut d’une montagne ; nous nous garons et allons au plus près – ce qui nous place déjà très loin – et un point de vue arrête tous les visiteurs : même à cette distance, nous recevons de fines gouttes d’eau… c’est un instant magique. 

Nous continuons notre parcours jusqu’au village de Yosemite, là où les sentiers de randonnée commencent – le paysage est déjà d’un charme exceptionnel. Nous enfilons nos chaussures de marche et décidons d’emprunter un chemin qui longe le cours d’eau Tenaya Creek et qui offrira un beau point de vue sur Mirror Lake. La bonne odeur des pins nous enivre, la vallée est laissée à son état naturel : les arbres qui ont chu ne sont pas retirés ; les écureuils ne sont pas farouches et prennent leur temps au milieu des sentiers.

Des passages immergés nous obligent à nous déchausser : cette eau qui coule des montagnes est glacée – nos pieds sont engourdis voire douloureux après seulement quelques secondes. Cet exercice se répétant, nous gardons nos chaussures au bout de la troisième fois ; l’eau est froide mais l’air est doux, en marchant nos pieds sècheront – ce n’est certes pas agréable mais on s’y fait vite. Des rochers immenses longent quelquefois le chemin, des blocs tombés il y a de nombreuses années. Nous ne croisons presque personne, le parc est si étendu… certains partent camper plus haut dans la montagne.

A proximité de Mirror Lake, les touristes sont plus présents, sûrement parce qu’il ne faut qu’une poignée de minutes pour y accéder du parking ; malgré tout, le spectacle est extraordinaire : El Capitain, les chutes d’eau, les arbres, les ruisseaux – nous sommes dans un parc d’une rare splendeur.

Difficile de quitter ce lieu de rêve mais notre voyage nous oblige à reprendre la voiture. Avant notre départ, notre objectif était de ne pas trop rouler au quotidien, entre 1 et 3 heures, afin de profiter de nos escales ; exceptionnellement, plus de quatre heures sont nécessaires pour atteindre San Francisco, mais comme nous y resterons trois jours, cela nous fera un « break » conduite. La route est longue mais les paysages changent si souvent que conduire est un plaisir. 

Nous nous arrêtons pour faire le plein : l’essence se vend au gallon et n’est vraiment pas chère ; le système pour se servir n’est pas le même qu’en France mais, après quelques essais, on prend le coup. La température est encore élevée, proche des 30°C, et nous sommes à moins d’une heure du centre de San Francisco. Nous y arrivons par le Oakland Bay Bridge, un grand pont blanc qui passe au-dessus de l’île de Yerba Buena. La température a incroyablement chuté, puisqu’il ne fait plus qu’une quinzaine de degrés – le changement météo est brutal. Notre GPS nous balade dans les rues et avenues, une visite « by night » ; c’est impressionnant de voir ces rues qui montent et descendent avec un tel dénivelé. 

L’hébergement sur San Francisco étant très cher, nous avons réservé un AirBNB : l’appartement se situe sur Bush Street dans le quartier Lower Pacific Heights – de très belles maisons victoriennes défilent les unes après les autres. Se garer est un casse-tête, les places sont rares et les durées autorisées sont courtes… nous décidons de prendre un parking souterrain pour les trois jours, ce qui nous coûtera environ 80$. 

Etant arrivés de nuit, nous sortons simplement dans le quartier pour trouver un petit resto ; les prochains jours vont être intenses, et avec la fatigue de la journée, une bonne nuit sera réparatrice